Fort de Cormeilles

Construit entre 1874 et 1877, le Fort de Cormeilles n’a jamais rempli sa fonction défensive. Aujourd’hui, le projet consiste en la restauration de la Caponnière de gorge, située à l’entrée du fort, et sa réhabilitation en salle polyvalente. Le portail d’entrée en pierre calcaire de Saint-Maximin et les façades en moellons sont restaurés.

Le travail de concert entre architecte, maîtrise d’ouvrage et scieur mobile a permis le réemploi audacieux d’un matériau présent massivement sur le site. La colonisation végétale invasive était telle qu’elle menaçait la solidité et l’étanchéité des ouvrages bâtis et la sécurité des visiteurs. La coupe nécessaire de plus de 900 arbres a offert une ressource constructive très importante. Tout le projet se développe en s’appuyant sur cette contrainte devenue ressource. Le projet repose sur l’aménagement d’un nouveau sol qui s’étend jusqu’à l’extérieur sous la forme d’une vaste terrasse polyvalente. La salle polyvalente se love à l’intérieur des cellules du volume de la caponnière. Les abords sont réaménagés, et la terrasse ouvre la Caponnière au Sud sur le fossé qui ceinture le fort.

Seule essence européenne classe 4 sans aucun procédé chimique, ni mécanique, le robinier faux-acacia est naturellement imputrescible ce qui le rend particulièrement apte au projet, autant en intérieur qu’en extérieur. Le projet maximise la résilience d’un ouvrage très contraint, tout en offrant un renouveau symbolique du fort sur lui-même.